mardi 26 mars 2013

Phyltre







Seriez-vous capable de me citer un groupe chantant en français, susceptible de développer un groove de malade sans oublier les bases fondamentales de la pop music ?

La réponse tient en un seul nom : Phyltre, et en un seul EP, « Transferts », réalisé par le quartet avignonnais composé de Sylvain (chant), Benoît (guitares/claviers), Axel (basse), et Romain (batterie).

Leurs débuts marqués par un premier EP en 2010 “Jacuzzi & Jumbo Jet” pouvaient faire penser que les sudistes étaient une bande de joyeux drilles avec plus de forme que de fond. Un triomphe en 2011 (vainqueur du Prix SFR Jeunes Talents) prouve si besoin était que Phyltre devait être pris très au sérieux.

C’est ce que confirme aujourd’hui l’originalité et la force des mélodies des quatre titres de “Transferts”. Le festival démarre avec le tubesque “Wacko”, rencontre improbable entre Michel Berger et LCD Soundsystem.

“Le Générique de mon spleen“ et ses paroles malines ne souffrent quant à eux d’aucune comparaison. Allez, si vous insistez : imaginez la bande son parfaite d’une balade sur Venice Boulevard à bord d’une décapotable. Une Delorean ? Je vous le concède, la transition est facile vers le troisième titre du EP justement intitulé “Delorean”. Bijou mélodique, influencé 80’s, comme si Human League ou Spandau Ballet étaient nés du côté de la Cité des Papes. 


La conclusion douce-amère “Le Groupie” (du Pianiste ?) nous entraîne dans un territoire très personnel, que l’on interprétera comme une passerelle vers un album que l’on attend avec impatience. Quatre titres à l’allure d’une recette pour un phyltre d’amour que l’on boira jusqu’à la dernière goutte. A consommer sans modération jusqu’au prochain concert qui passera certainement près de chez vous.

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